Le 26 septembre dernier, la Fabrique des Formats recevait Michael Schmidt - directeur de la création du groupe Red Arrow Entertainment - dans le cadre de son programmes de MASTERCLASS internationales en partenariat avec Mipformats.
Le groupe est né en Allemagne en 2010. Dans un contexte local où la création n'est pas très forte, plutôt éloignée des standards internationaux de création, Red Arrow Entertainment décide d’être le plus indépendant possible et de lancer de nouvelles marques. Dans cette perspective, la société commence par lancer une petite structure de production entertainment pour l’Allemagne. Petit à petit, le groupe agrège des sociétés de production sur plusieurs territoires avec l'objectif d'utiliser les diffuseurs locaux pour lancer des sociétés de production sur place.
Red Arrow Entertainement aujourd'hui, c'est 20 sociétés de production partenaires à travers 8 pays et une structure de distribution internationale.
"You want to be a global player ? local creativity is key"
Red Arrow Entertainment capitalise sur un savoir-faire local et partage la propriété avec ses sociétés partenaires. Le groupe est alors constitué d'une constellation de sociétés de production qui possèdent déjà une expérience sur le terrain et des équipes de développement dédiées. Concrètement, la structure réalise 75% de son activités aux Etats Unis. A l'inverse, la Suède et la Norvège ne sont pas rentable, car leur rôle est avant tout de venir avec de nouvelles idées. Pour le groupe ce sont des territoires laboratoires sur lesquels l'investissement dans le développement est fort. Dans ce contexte, le risque serait de cloisonner et ne pas partager les informations. Michael Schmidt prone à l'inverse une "open culture". Ce qui fait le succès de Red Arrow Entertainment, c'est précisément ces multiples cœurs, multiples compagnies, qui constituent des forces.
"Passion driven"
Sur le processus créatif. Michael Schmidt a une règle d'or : "Le plus important, c'est d'être passionné par son idée pour convaincre les autres et garder en tête qu'il y a 70-80% de taux d’échec. Ne pas être l'homme d'une seule idée". Aujourd'hui le groupe produit des formats sur plus de 50 territoires et lance 8 à 10 nouveaux formats par an. Le groupe a également la possibilité de dédoubler le développement, c'est à dire développer une idée pour un territoire donné et redévelopper cette idée différemment pour le marché international. Cycle de dév defini par les mip, avoir les teasers prêts pour ces rdv internationaux
CASE STUDY : Kiss bang love, proposé par Snowman
Une vente sur un territoire ne fait pas un cas d’étude, besoin d’avoir une multitude de territoires pour avoir le recul. Par exemple, Look me in the eye, a été lancé sur 5 pays en même temps
Comparaison entre version allemande et version australienne (conflit à résoudre plus intéresant, Allemagne plus proche du format d’Endemol avec le rideau, réunions familiales et amoureuses)
Comment protéger un format ?
Auparavant peu de sociétés et peu de territoires. Aujourd’hui un marché global et un grande diversité. Selon Michael Schmidt, on ne peut pas éviter de travailler sur les mêmes idées. Il souligne l'importance du marketing qui dirige parfois le timing des nouvelles idées. Ce qui est vendu c'est une expertise, un savoir-faire sur le casting.
Nouveaux contenus
Enfin, Michael Schmidt déclare regarder très attentivement tous les nouveaux usages qui se développent sur le digital : nouvelles pratiques, nouveaux canaux, nouvelles marques. Il cite à titre d'exemple de l'algorithme de Buzzfeed et évoque la possibilité nouvelle de tester les contenus sur internet grâce à la data. Un retour d'audience qui peut devenir un argument convaincant auprès des diffuseurs.